Il est des silences qui pèsent plus que des cris. Des absences qui transforment le quotidien en champ de bataille intérieur. Le runner qui se tait n’est pas vide. Il est un monde enfermé dans un corps, un esprit prisonnier de traumatismes anciens. Et le chaser, même guéri, même aligné avec ses projets, reste là, suspendu, portant l’absence comme une blessure invisible.
Certains runners ne parlent jamais. Ni au début, ni à la fin. Et ce silence n’est pas un caprice, mais la trace de traumatismes profonds.
C’est un lien unique. Brutal. Indestructible.
Le silence du runner : un océan de sentiments retenus
Le runner qui ne communique pas n’est pas insensible. Il ressent tout, mais chaque mot devient un danger. Chaque émotion exprimée pourrait réveiller un traumatisme ancien : le runner peut avoir un blocage profond avec l’expression (peur de l’intime, peur de se montrer vulnérable). Le runner qui se tait n’est pas vide de sentiments. Au contraire, il déborde. Mais chaque mot lui semble dangereux. Derrière son silence se cache l’empreinte d’un traumatisme :
- La peur de l’abandon l’empêche de s’ouvrir. Le runner a peur de revivre l’expérience d’être rejeté. Le silence est un bouclier : « si je ne parle pas, on ne peut pas me quitter ». La communication serait vécue comme une mise en danger directe.
- Le rejet vécu dans le passé le pousse à se taire pour survivre. Dès qu’il exprime quelque chose, il anticipe : « on ne m’acceptera pas ». Il se tait pour éviter d’avoir la confirmation de cette peur. Le mutisme protège son estime déjà fragile.
- L’humiliation qu’il a connue transforme chaque tentative de parole en menace. oute parole intime peut réveiller la honte ou l’impression d’être ridicule. Parler = risque d’être jugé, dévalorisé. Donc il préfère disparaître derrière le silence total.
- La trahison et l’injustice l’ont convaincu que parler serait se perdre. Le runner associe la parole donnée à une perte de contrôle. Il se tait pour garder le pouvoir et éviter d’être « pris au piège ». Sa méfiance est telle qu’ouvrir la bouche serait vécu comme signer sa vulnérabilité. Il a le sentiment que quoi qu’il dise, ce sera mal compris, déformé ou retourné contre lui. Alors il choisit le mutisme pour éviter les conflits ou l’incompréhension. Le silence devient une façon de ne pas « perdre » à nouveau.
Alors il se tait. Mais il ne cesse pas de ressentir. Chaque pensée pour le chaser, chaque souvenir, chaque émotion est intense, brûlante, silencieuse. Le runner communique ailleurs : dans ses actions, dans ses choix, parfois dans ses rêves ou son inconscient. Mais jamais directement avec celui ou celle qui l’attend. Ces blessures ne disparaissent pas par magie. Même “guéri”, le runner peut rester enfermé dans ses anciens réflexes, persuadé que le silence le protège encore.
👉 Tous ces traumatismes font que le runner refoule la communication, non pas parce qu’il n’a rien à dire, mais parce que chaque mot lui paraît dangereux.
👉 Mais une fois qu’il a suffisamment travaillé ces blessures (souvent dans l’ombre, parfois à travers d’autres expériences), le silence devient insupportable pour lui → et c’est là qu’il finit par parler.

Le mensonge de l’apaisement, le chaser attend toujours
On dit souvent que le chaser guéri n’attend plus. Qu’il est dans l’apaisement, dans la plénitude parfaite. C’est un mensonge cruel, libéré de toute dépendance. Même aligné, même épanoui dans sa vie, le chaser reste dans l’attente. C’est une illusion. La vérité est que, même apaisé, même comblé par ses projets, le chaser garde toujours l’espace du runner ouvert en lui.
- Il peut passer des années sans sexualité, sans intimité réelle, gardant un espace invisible pour le retour du runner.
- Il ressent une douleur sourde, constante, même si elle est mêlée à la joie de sa propre guérison.
- Son esprit cherche, devine, espère. Chaque silence du runner devient un écho, une question qui ne trouve pas de réponse.
C’est un paradoxe déchirant : le chaser peut être guéri et pourtant souffrant, profondément, silencieusement, dans un vide que personne ne peut combler.
L’épreuve du silence : ce que ressent le runner
Le runner qui se tait n’est pas indifférent. Il vit un conflit intérieur intense :
- Il ressent le lien, il le sent dans chaque fibre de son être, mais ses traumatismes l’empêchent de franchir la barrière des mots.
- Son esprit lutte contre lui-même, contre la peur, contre la vulnérabilité.
- Il communique beaucoup ailleurs : par ses actes, par son énergie, par ce qu’il laisse derrière lui. Mais chaque pas vers le chaser est un pas dangereux, risqué, chargé de tension.
Son silence n’est pas absence d’amour. C’est un cri contenu, une tentative de protection, une épreuve de survie. Il aimerait parler, mais il ne peut pas encore. Et cela, le chaser le ressent profondément, même si personne ne lui dit rien.
Les tirages : le langage de l’esprit
Le parcours des flammes jumelles fascine, attire, enivre. Mais il enferme aussi dans une attente cruelle : celle de voir le runner briser enfin son silence. Pour beaucoup, ce moment n’arrive jamais ou tarde au point de sembler irréel. Et pourtant, même muet, le runner communique. Son silence est une parole. Une parole brutale, paradoxale, mais que l’esprit peut traduire.
Là où les mots se refusent, les tirages deviennent une langue vivante, un pont secret entre les âmes. Dans ce silence impossible, les tirages deviennent une voix. Un canal par lequel le chaser peut sentir, comprendre, traduire ce que le runner ne peut pas dire.
Et pendant ce temps ? Comment survivre à ce silence qui dévore ? C’est là que les tirages prennent toute leur dimension. Les cartes sont plus qu’un outil divinatoire. Elles sont un langage de l’esprit. Elles traduisent ce que le runner n’ose pas dire, elles révèlent ses blocages, ses peurs, son état intérieur. Elles ne remplacent pas la communication : elles en sont le reflet subtil.
À travers elles, le chaser reçoit malgré tout une parole. Non pas des phrases écrites ou parlées, mais une vérité symbolique, profonde, parfois plus juste encore que des mots humains.
- Chaque carte devient un miroir du mutisme du runner.
- Chaque symbole révèle ses blocages, ses traumatismes, ce qu’il ne peut exprimer avec des mots.
- Les tirages permettent au chaser de communiquer avec le silence, de recevoir ce que l’âme du runner lui envoie à travers l’esprit, même sans parole.
Ainsi, même dans la douleur, la distance, et l’absence de dialogue, un pont invisible existe. Il est fragile, subtil, mais réel.
Pourquoi le runner finit toujours par parler
Le silence n’est jamais éternel. Il est un refuge temporaire, un bouclier contre ses propres peurs. Le silence n’est pas une fin. C’est une phase, une prison qui finit par étouffer celui qui la construit. Mais à force de contenir le poids des émotions, des blessures et des non-dits :
- Au début, le mutisme est un refuge.
- Le mur intérieur finit par céder.
- L’âme du runner ne peut plus supporter l’étouffement du mutisme, cela devient une souffrance insupportable.
- Les traumatismes sont affrontés, dépassés, et la parole devient inévitable.
Il finit toujours par parler, mais à son rythme, selon sa propre préparation. Et c’est là que le chaser découvre, parfois trop tard, que le lien était toujours vivant, vibrant dans ce silence. À la fin du parcours, il n’a plus le choix. L’esprit cherche à se libérer. Les mots sortent, maladroits peut-être, tardifs sûrement, mais inévitables.
Le runner parle toujours, un jour. Le silence du runner n’est pas un vide. C’est un langage que l’esprit apprend à écouter autrement.
Il parle dans ses absences, dans ses fuites, dans son mutisme. Et les tirages en sont le traducteur. La fin du parcours n’est donc pas le grand retour triomphal qu’on nous vend. Elle est un dépouillement, une ouverture subtile, où le runner finit par poser un mot, et où le chaser découvre qu’il a toujours eu accès à cette communication — mais par un autre canal.
Pourquoi il ne faut jamais forcer le contact
C’est là l’épreuve du chaser : résister à la tentation de frapper à la porte du silence. Même lorsqu’on croit que le runner est prêt, même lorsqu’on sent qu’il est “guéri”, il ne faut pas le provoquer. Pourquoi ? Parce que même si le chaser croit que le runner est prêt :
- Ses traumatismes ne sont pas encore totalement dépassés.
- Le moindre contact forcé peut réveiller la peur et la fuite.
- La parole authentique ne peut venir que de lui, librement.
Le chaser, même guéri, doit apprendre la patience ultime : respecter le rythme du runner, honorer le silence et se relier à lui par les tirages et l’esprit, pas par la pression. C’est à lui, et à lui seul, de décider le moment.
Conclusion : l’attente qui transforme
Le parcours des flammes jumelles est une danse entre silence et parole, absence et présence, blessures et guérison. Le silence du runner est douloureux, mais il n’est jamais stérile. Derrière ce mutisme, les traumatismes dictent la loi. Les cartes dévoilent leur empreinte, donnant une voix à l’invisible. Et si le runner tarde, s’il fuit, s’il reste loin, c’est parce que ses défenses n’ont pas encore cédé. Mais elles cèdent toujours.
Un jour, il parle. Et en attendant, l’esprit parle pour lui. Le runner finit toujours par briser son mutisme, mais ce moment n’appartient qu’à lui. Entretemps, le chaser guéri mais souffrant apprend à entendre avec l’esprit, à sentir avec l’âme, à recevoir ce que le silence transmet.
Ce lien est unique, éternel, puissant. Il fait pleurer, il fait souffrir, mais il transforme. Et à travers chaque tirage, chaque signe, chaque sensation, les flammes jumelles se parlent… même quand les mots se refusent.
Je suis moi même une flamme jumelle chaser. Vous pouvez visualiser mon parcours dans mon À propos sur mon site Demande à l’Oracle.
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Merci pour mettre tout cela en lumière. Encore un bel article qui mets des mots sur des maux. Surtout continue a nous guider avec tes articles qui sont très pertinents